Au terme de la Révolution française, plusieurs biens de la noblesse et du clergé furent nationalisés. À cette période, de nombreuses personnes estimaient que les biens nationaux devaient jouir d’une certaine protection et, quelques décennies plus tard, en 1837, la commission des monuments historiques vit le jour. En 1840, après trois ans d’inventaire et de tri, celle-ci put publier sa toute première liste de monuments officiels du patrimoine historique.
Définition
Beaucoup de personnes considèrent qu’un monument historique est tout simplement un édifice ancien. Si cette perception est véridique en partie, elle n’est pas pour autant complète. Pour commencer, la notion de monument historique ne se limite pas aux édifices. En effet, elle prend aussi en compte les espaces et aménagements paysagers. Par ailleurs, pour jouir de ce titre, un monument doit présenter un intérêt artistique ou historique qui justifie son besoin d’être protégé. On peut donc dire qu’un monument historique est un bâtiment ou un espace inscrit ou classé pour être protégé, parce qu’il présente un intérêt sur le plan artistique ou historique.
Des niveaux de protection différents
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, tous les monuments historiques ne jouissent pas de la même protection. A ce jour, la commission des monuments historiques reconnaît deux niveaux de protection.
Le classement
Le classement est le plus haut niveau de protection qu’un bien peut obtenir. Il concerne principalement les biens dont la conservation arbore un intérêt public aussi bien au plan artistique qu’historique. Officialisé par le Ministère de la Culture, il peut se rapporter à l’intégralité du bien ou à une partie.
L’inscription
L’inscription est un niveau de protection qui se rapporte aux biens qui, sans pour autant nécessiter un classement immédiat, comportent un intérêt artistique ou historique qui requiert une certaine protection. Ici aussi, la protection peut être complète ou partielle.
Les travaux sur les monuments historiques
De manière générale, les travaux sur les monuments historiques doivent suivre une procédure particulière. En dehors des travaux d’entretien, tous les travaux portant sur les biens classés sont régis par des dispositions mises en place par le code du patrimoine. De ce fait, une demande d’autorisation doit être engagée auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine (STAP).
Au niveau des biens inscrits, tous les travaux sont soumis à un permis de construire. Seuls les travaux de réparation lambda et d’entretien sont exemptés de ce permis. Les demandes sont adressées à la mairie qui les relaye vers le STAP.