archeomed.fr https://www.archeomed.fr/ Thu, 09 Mar 2023 11:49:31 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.5 https://www.archeomed.fr/wp-content/uploads/SYz1pF/2022/04/cropped-culture-histoire-et-metiers-du-patrimoine-32x32.jpg archeomed.fr https://www.archeomed.fr/ 32 32 Archéologue : bien plus qu’Indiana Jones https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/archeologue-bien-plus-quindiana-jones/ https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/archeologue-bien-plus-quindiana-jones/#respond Tue, 05 Apr 2022 04:23:53 +0000 https://www.archeomed.fr/?p=19 Dans l’esprit du grand public, le métier d’archéologue peut, quelquefois, évoquer les aventures d’Indiana Jones. Bien que ces récits soient attrayants, ils sont loin de décrire toute l’étendue de ce domaine, ni la réalité de ce métier. Que représente le métier d’archéologue ? Quelles sont les formations qu’il faut suivre pour pouvoir y exercer ? Quelles sont […]

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Dans l’esprit du grand public, le métier d’archéologue peut, quelquefois, évoquer les aventures d’Indiana Jones. Bien que ces récits soient attrayants, ils sont loin de décrire toute l’étendue de ce domaine, ni la réalité de ce métier. Que représente le métier d’archéologue ? Quelles sont les formations qu’il faut suivre pour pouvoir y exercer ? Quelles sont les qualités requises par la profession ? Zoom sur cette profession étroitement liée à l’histoire, à la culture et au patrimoine et qui mélange aventures de terrain et exigences de la conservation.

Un métier dynamique

En tant qu’homme de terrain, un archéologue est amené à diriger des équipes de recherche pour dénicher des vestiges laissés par les civilisations précédentes : bijoux, vases, statues, restes d’édifices anciens… En fonction des types de vestiges recherchés, la durée des fouilles peut s’étendre sur quelques mois, voire quelques années. C’est pour cette raison que l’archéologue mène des sondages et repérages avant de se lancer dans une exploration. Pour reconstituer le contexte spatial et historique des objets, il prendra connaissance de certaines informations.

En tant que directeur de fouilles, l’archéologue peut être amener à assurer l’organisation des chantiers. Il sélectionne notamment les spécialistes (zoologue, géologue, anthropologue…) requis pour la réussite des recherches. En veillant à la bonne gestion du budget, il doit tout mettre en œuvre pour réunir toutes les conditions matérielles utiles au bon déroulement des travaux. Au terme des fouilles, l’archéologue procède à l’analyse pour trier, décrire, classer et interpréter les vestiges trouvés. Dans ce cadre, il est souvent amené à théoriser, faire des rapprochements et mettre en place des hypothèses pour interpréter ce qu’il trouve. Pour finir, les résultats de ces différentes découvertes sont partagés avec le public au moyen d’expositions, de conférences, d’articles.

Des formations requises

Comme on peut s’en douter, devenir archéologue nécessite de suivre certaines formations universitaires pointues. Pour commencer, ce métier requiert un master recherche et éventuellement un doctorat. Pour un cursus de master, il faut compter 2 ans après une licence de 3 ans de formation. Compte tenu de leur sélectivité, certains masters doivent se préparer en apprentissage et en alternance. Étant donné que le métier d’archéologue est très porté sur les missions sur terrain, la formation suivie devra comprendre des enseignements aussi bien théoriques que pratiques. Pour le cursus du doctorat, il faut compter 3 ans de formation. Au total, cela revient à 8 ans de formation.

Des qualités non négligeables

En tant que membre du corps des scientifiques, l’archéologue doit toujours faire preuve de rigueur, de logique et de méthodologie dans ses actes. En dehors de la patience, ce métier nécessite également de la curiosité et de la minutie pour mener à bien les fouilles. Par ailleurs, une certaine ingéniosité est requise pour l’interprétation des résultats issus des recherches. Étant donné que ces derniers doivent être diffusés oralement ou à l’écrit, un archéologue doit avoir des aptitudes en matière de communication.

Longtemps considéré comme une extension du métier d’historien ou même, quelquefois, comme l’homme de main de l’historien, l’archéologie a depuis longtemps acquis ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, elle travaille, main dans la main, avec des disciplines imminemment complexes qui ne cessent d’évoluer technologiquement (micro-analyse, analyse des sols, analyse des climats, etc…). Elle tire aussi ses propres conclusions de ses découvertes et se révèle être une discipline autonome essentielle dans le champ des métiers de la culture et du patrimoine.

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A la frontière du patrimoine et du divertissement, les casinos français https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/divertir-dans-un-secteur-original-portrait-dun-directeur-de-casino/ https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/divertir-dans-un-secteur-original-portrait-dun-directeur-de-casino/#respond Tue, 05 Apr 2022 04:13:40 +0000 https://www.archeomed.fr/?p=17 Quand on parle de culture, on a quelquefois tendance à penser aux musées, aux châteaux et à un patrimoine officiel un peu guindé. En réalité, les notions de culture et de patrimoine s’étendent bien au delà de cela. Depuis la fin du XIXe siècle, les casinos ou maisons de jeux comme on les appelait proposent […]

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Quand on parle de culture, on a quelquefois tendance à penser aux musées, aux châteaux et à un patrimoine officiel un peu guindé. En réalité, les notions de culture et de patrimoine s’étendent bien au delà de cela. Depuis la fin du XIXe siècle, les casinos ou maisons de jeux comme on les appelait proposent leur divertissement sur le territoire français. Certains continuent même de proposer leurs jeux, leur roulettes et autres machine-à-sous dans les bâtiments même dans lesquels on les avait vu s’édifier pour la première fois. Ainsi, si tous les casinos français ont en commun l’organisation de jeux d’argent, certains se démarquent par leur goût prononcé pour la culture et le patrimoine. Nous faisons ici une incursion pour en découvrir quelques-uns. Suite à cela, nous dirons un mot du métier original de gérant de maisons de jeux, entre loisirs et culture.

Etablissements de jeux, histoire et patrimoine

La culture et le patrimoine ont toujours occupé une place importante au sein de la société française. En France, certains casinos sont considérés comme emblématiques pour leur jeux, pour leur cachet mais aussi parce qu’ils occupent des bâtiments historiques d’intérêt. Nous en avons sélectionné, ici, quelques-uns pour vous :

Le Casino du Grand Cercle

Le Casino du Grand Cercle est un établissement situé dans la région d’Aix-les-Bains. Occupant les locaux de l’ancien Palais de Savoie, ce casino fut inscrit comme un monument historique par l’arrêté du 15 janvier 1975. Par la suite, c’est son foyer, son théâtre, son hall sud et ses mosaïques qui furent classés en tant que monuments historiques par un arrêté le 31 octobre 2013.

Le Casino Chardon

Situé dans la région de la Bourboule, le Casino Chardon fut construit en 1892 sur l’initiative de monsieur Chardon. Racheté en 1910, il subit quelques travaux de restauration en 1913 et connut une extension en 1928. Compte tenu de l’intérêt historique qu’ils présentent, les façades et les toitures de l’établissement furent inscrites en tant que monuments historiques le 18 mars 2016.

Le Casino Municipal de Biarritz

Le Casino Municipale de Biarritz fut construit par l’architecte A. Laulhé en 1929. Il arbore un style qui évoque les décors artistiques de la période de l’Entre-Deux-Guerres. Malgré les modifications qui lui furent apportées dans le passé, il conserve parfaitement les dispositions clés de sa construction initiale. En 1992, son vestibule, sa verrière, ses toitures, ses façades et sa galerie sont inscrits au titre des monuments historiques.

Bien entendu, en plus de cadre patrimoniaux totalement uniques et renversants, tous ces établissements de jeux proposent à leurs visiteurs quantité de jeux qu’on trouve dans tous les autres casinos : tables de jeux de cartes, poker, black jack, bandits-manchots, roulettes, etc. A tous les jeux de hasard classiques viennent désormais s’ajouter tous les jeux électroniques les plus modernes pour contenter les joueurs

La gérance des casinos terrestres et virtuels

Est-ce une métier lié à la culture ou uniquement au divertissement ? La question est un peu délicate quand, de tout temps, de nombreux casinos du monde ont organisé des spectacles, des expositions ou des concerts pour attirer à eux des visiteurs. Se faisant, ils se sont inévitablement fait les chantres de la promotion d’une certaine culture ou même d’une certain patrimoine notamment certains d’entre eux sont hébergés dans des bâtiments centenaires édifiés pour eux et devenus, par la force du temps, historiques.

Alors où situer le métier de gérant de casinos après ça ? C’est d’autant plus compliqué que depuis quelques années, le monde des établissements de jeux a connu une certaine évolution. Les casinos virtuels ont fait leur apparition sur la toile et dorénavant, le métier de gérant de casino prend des formes différentes suivant que l’établissement géré est virtuel ou non.

La nature

Au niveau de la nature, la plus grande différence est perceptible au niveau du cadre de travail. Avec les casinos terrestres, le métier de gérant est purement physique. En ce qui concerne les casinos en ligne, il est, en partie, dématérialisé, puisque le plus gros du travail est effectué à travers l’outil informatique.

La gestion et les charges

Dans le cadre de la gestion d’un casino terrestre, plusieurs charges incombent au gérant. Celles-ci se traduisent par le management des ressources humaines et l’administration des différents services (jeux, sécurité, restauration, commercial, financier, marketing…) du casino. En l’absence de cadre physique, le gérant d’un casino virtuel se voit alléger de certaines charges. Notamment, les services comme la restauration ne relèvent plus de ses responsabilités. C’est sans compter que les ressources humaines à manager sont réduites au profit des ressources informatiques.

La logistique est sans commune mesure, aussi entre le casino traditionnel et le virtuel : réparation des matériels, détérioration du fait de l’usage ou des vandalismes, sécurisation des entrées du bâtiment, services connexes pour attirer le visiteurs, etc… On pourrait encore parler des charges physiques bien sûr : impôts locaux, entretien des bâtiments, électricité, eau, chauffage. Toutes ces charges afférentes aux casinos terrestres disparaissent pour les casinos en ligne.

La contrepartie pourrait être la concurrence ou la visibilité. Le casino physique bénéficie, s’il est bien placé, d’une visibilité auprès des gens qui passent physiquement devant lui. Il peut encore avoir une notoriété due à sa longévité, avoir aussi ses habitués. Avant la concurrence des casinos en ligne, l’établissement de jeux du sol français avait très souvent peu de concurrence dans sa géographie immédiate. Les choses sont différentes quand la concurrence lui vient désormais de la virtualisation des loisirs. En contrepartie, le casino virtuel une fois en ligne n’est pas visible. Sur internet pour obtenir de la visibilité, il faut l’acheter. Un budget marketing et communication est donc nécessaire pour gagner en visibilité et les places sont de plus en plus chères.

La loi

Depuis quelques années, les casinos terrestres ont réussi à avoir une certaine légitimité en France. Si ce constat est plutôt tranquillisant pour eux, il n’est pas applicable au domaine des casinos virtuels. En effet, ceux-ci font l’objet d’une régulation stricte en France. Ainsi, leur gérance nécessite une certaine minutie quant à la nature des jeux proposés. Pour le moment, les jeux virtuels autorisés par la législation française sont : le poker, les jeux sportifs, les paris hippiques, le backgammon et les jeux agréés par l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (ARJEL). Autrement dit, les amateurs de blackjack ou de machines à sous, s’ils veulent jouer en ligne, doivent le faire sur des sites qui sortent de la législation française et de sa réglementation.

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Le mécénat pour la conservation des châteaux https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/le-mecenat-pour-la-conservation-des-chateaux/ https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/le-mecenat-pour-la-conservation-des-chateaux/#respond Tue, 05 Apr 2022 04:00:57 +0000 https://www.archeomed.fr/?p=15 Pour de nombreux esprits, les propriétaires de châteaux sont des personnes privilégiées qui vivent dans la soie, servies par une pléthore d’employés. Cette vision, sortie des contes de fées ou les revues people, ne semble pas tout à fait coller à la réalité. En effet, la très grande majorité des châtelains ont du mal à […]

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Pour de nombreux esprits, les propriétaires de châteaux sont des personnes privilégiées qui vivent dans la soie, servies par une pléthore d’employés. Cette vision, sortie des contes de fées ou les revues people, ne semble pas tout à fait coller à la réalité. En effet, la très grande majorité des châtelains ont du mal à gérer financièrement les charges générées par ces biens. Face aux difficultés qu’ils endurent, beaucoup se tournent même vers les aides extérieurs. Retour sur ces acteurs privés, en charge de patrimoine monumental, quelquefois plus lourd qu’eux.

Des charges considérables

La France compte aujourd’hui plus de 30 000 châteaux. Parmi ceux-ci, la plupart sont dans des situations critiques par manque de financement. En effet, ces biens génèrent continuellement des frais incompressibles : chauffage, entretien du bâti (toitures, plomberie, murs, sols…), impôts locaux, électricité, assurance habitation… Ainsi, même un petit château de moins de 1 000 m2 constitue une charge de plus de 75 000 euros par an. N’est pas châtelain qui veut.

Afin d’amortir ces charges considérables, les propriétaires mettent, généralement, tout en œuvre pour tenter de générer des revenus avec leur château. Mettant en avant le caractère culturel de leur bien, ils essayent, notamment, d’augmenter son attractivité auprès du public. Si certains arrivent à atteindre leur but, beaucoup peinent encore à les réaliser. Il ne suffit pas d’avoir le bâti, il faut encore avoir la dynamique, le sens de l’événement et bénéficier aussi d’une situation géographique et ou historique dotée d’une certain potentiel. « On n’attire pas les mouches avec du vinaigre », dit un cruel dicton. C’est également vrai d’un patrimoine historique et les métiers de la culture ne s’improvisent pas nécessairement facilement. N’ayant pas nécessairement tous ces atouts, ni un nombre suffisant de divertissements à proposer, les petits châtelains sont les premiers à se saigner financièrement. Ils finissent par déduire que leur bien est plus une source d’appauvrissement qu’un bon investissement. Ainsi, la France est passée de 800 châteaux mis en vente en 2010 à près de 1 500 en 2021.

Une lueur d’espoir dans le mécénat

Depuis plusieurs années, un certain nombre de personnes a pu se rendre compte que la gestion des châteaux ne peut plus être l’histoire d’une seule personne. Pour commencer, les châtelains ne peuvent plus compter sur leur propre fonds pour survivre. Parallèlement, les fonds publics semblent insuffisants pour couvrir les travaux de rénovation liés à leur bien. Le budget patrimonial de l’Etat face à de telles richesses est enclin à faire de choix, eux-aussi cruels. C’est pour cette raison que l’on commence à envisager d’autres modes de financement : parrainage, donation, cagnotte, appel aux financements privés.

Parmi ceux-ci, l’un des plus efficaces est le mécénat. Provenant généralement des entreprises locales, ce type d’aide financière participe activement au processus de conservation des châteaux. Sur toute l’étendue du territoire français, nombreux sont les châtelains qui en ont déjà bénéficié pour l’entretien et la restauration de leur bien.

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Les compagnons du devoir, artisans du patrimoine https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/les-compagnons-du-devoir-artisans-du-patrimoine/ https://www.archeomed.fr/a-la-decouverte-des-metiers-de-la-culture-et-du-patrimoine/les-compagnons-du-devoir-artisans-du-patrimoine/#respond Tue, 05 Apr 2022 03:52:33 +0000 https://www.archeomed.fr/?p=13 Depuis plusieurs siècles, les compagnons du devoir forment des artisans de haute volée et d’excellence dans les domaines le plus variés : bâtiment, métallurgie, charpente, menuiserie, tonnellerie… Parmi les jeunes formés par ce mouvement, près 90 % ont la chance de trouver un emploi à l’issue de leur apprentissage. Qu’est-ce qui pourrait bien justifier une telle réussite ? […]

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Depuis plusieurs siècles, les compagnons du devoir forment des artisans de haute volée et d’excellence dans les domaines le plus variés : bâtiment, métallurgie, charpente, menuiserie, tonnellerie… Parmi les jeunes formés par ce mouvement, près 90 % ont la chance de trouver un emploi à l’issue de leur apprentissage. Qu’est-ce qui pourrait bien justifier une telle réussite ? Entre mythe et réalité, partez à la découverte des compagnons du devoir et de leur école de la perfection à la française.

Une histoire qui vient de loin

Au XIIe siècle, les constructeurs de cathédrales étaient conduits à de nombreuses tribulations. À cette époque, des réseaux de métiers appelés « guildes » étaient omnipotents dans la vie des bourgades. C’est dans ce contexte que la notion du compagnonnage semble avoir vu le jour. Dès lors, elle rassembla plusieurs ouvriers désireux de partager leur savoir-faire.

Bien que son existence remonte à plusieurs siècles en arrière, le compagnonnage ne prit de l’ampleur qu’au XVIe siècle. En effet, les ouvriers subissaient d’énormes difficultés à cette époque. Face à cette situation, les compagnons du devoir décidèrent de créer leurs propres mutuelles et caisses de retraite. Dans la foulée, ils organisaient des embauches dans plusieurs ateliers et sur différents chantiers. Dès lors, le mouvement s’est évertué à accueillir et à former des jeunes à partir de 15 ans et aussi après leur bac. En dehors de l’apprentissage, ceux-ci intègrent les joies de la vie en communauté. En plus de quatre siècles, le compagnonnage et son tour de France a su conserver sa tradition et se maintenir dans une pratique qui marie, au plus près, art et artisanat, passion et expérience, talent et application.

Des compagnons à la restauration de Notre-Dame-de-Paris

Tout le long de leurs parcours, les compagnons du devoir ont toujours montré un intérêt manifeste pour les causes nobles. Leurs compétences de bâtisseurs sont aussi notoires sur les chantiers historiques et dans le domaine de la restauration. Ainsi, ils ont pris part à plusieurs projets d’envergure sur le territoire français.

Une fois de plus, ils se sont lancer dans un nouveau défi en répondant présents à l’appel de la reconstruction de la cathédrale Notre Dame de Paris. Classée comme monument historique, ce fleuron du patrimoine historique et culturel français fut la victime d’un immense incendie du 15 au 16 avril 2019. Bien qu’étant conscients des problèmes qu’impliquera la rénovation du bâtiment, les compagnons du devoir ne sont pas, pour autant, découragés même si l’ensemble du mouvement est tout bonnement rempli d’humilité face à ce chef-d’œuvre. Ainsi plus déterminé que jamais, le prévôt de la maison du mouvement à Champs-sur-Marne, Xavier Maihol a estimé que les compagnons peuvent restaurer la cathédrale, et ce, malgré la disparition de certaines techniques de construction. Ne souhaitant pas se lancer dans un concours d’architecture, les compagnons de Champs-sur-Marne ont évité d’émettre leur opinion pour l’arbitrage qui se meut autour du projet de restauration. Ainsi, le dernier mot semble revenir à l’exécutif et aux législateurs.

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